L'Histoire des Jeux Olympiques
Tous les quatre ans à Olympie, le flambeau des jeux modernes est allumé dans le temple d’Héra. Il le sera encore une fois cette année, afin de célébrer la XXXII ème olympiade de cette ère. Les JO d’été sont l’un des événements les plus médiatisés au monde, cela nous amène à nous pencher aujourd’hui sur l’histoire de ces Jeux.
C’est dans la Grèce Antique que se trouve l’origine des JO, on date l’apparition de ces concours sportifs à environ trois mille ans. Le principe est simple : des milliers d’hommes s’affrontent dans une dizaine de disciplines, le spectacle produit prend des allures de combats guerriers. Tous les quatre ans, des messagers parcourent le monde grec pour annoncer la date des jeux (en général un mois à l’avance). C’est ainsi que des milliers de citoyens grecs (environ trente mille) convergent vers le Péloponnèse dans la célèbre cité d’Olympie. Ce rassemblement pacifique de grecs de régions, d’accents, de gastronomies différentes est une première ébauche aux jeux modernes, qui se veulent réunis autour de sports divers. Les athlètes se mesurent les uns aux autres dans un édifice nommé le Palestre. C’est là que des arbitres jugent ceux qui seront assez vaillant pour participer aux jeux. Les délégations s’inscrivent dans le Bouleutérion, le siège du Sénat Olympique, là où les athlètes prêtent le serment d’Olympie, et jurent de ne pas user de la triche, c’est-à-dire aucune morsure de l’adversaire, volonté de le blesser, ou de corrompre.
Dans le stade, plusieurs spectateurs attendent que le spectacle commence, seuls les hommes et les femmes non mariés peuvent y assister.
Les athlètes s’affrontent dans plusieurs sports : en pugilat (boxe actuelle), en lutte, en pentathlon, au javelot, au lancer de disque, en gymnastique, au saut en longueur, en course hippique, en course d’armes, en course d’endurance, en course de vitesse… A cette période, les outils de mesure de temps et de distance n’existaient pas, ce n’était donc pas des courses de performance, mais des courses de comparaison, la victoire était attribuée « au plus » rapide. Il existe des différences de pratiques entre le javelot d’aujourd’hui et celui de l’Antiquité. En effet, les Grecs utilisaient des propulseurs, comme en saut en longueur ou ils employaient des poids pour se donner de l’inertie vers l’avant.
Les jeux olympiques étaient des compétitions sportives, mais avant tout un lieu de recueillement de tous les grecs, vers le temple de Zeus, ou selon la mythologie, toute la divine famille habitait. Entourés du Mont Cronos, les gagnants des épreuves priaient les dieux, et les remerciaient par des offrandes, souvent des sacrifices d’animaux.
Le village olympique se construisait autour du site de concours, des campements provisoires étaient installés le long du lac, ou les athlètes partageaient des récits mythologiques, certains rappelaient le prestige de Pélops, inventeur des jeux, d’autres revendiquaient la création à Hercule, qui lors de ces travaux aurait dédié les casques de ces adversaires aux dieux. Avec la triche, l’hygiène des sportifs est aussi méticuleusement surveillée, l'exercice a lieu alors que l'athlète est à jeun. L'athlète prend un bain avant la séance d'entraînement, puis s'enduit le corps d'huile. Après l'entraînement, l'athlète prend un nouveau bain ou des ablutions.
On connaissait également la pratique du massage, plusieurs vases présentent des athlètes en train de se faire masser le dos, car on veillait particulièrement à leur souplesse. Par ailleurs, les journalistes d’aujourd’hui pourraient être assimilés aux auteurs de nombreux vases grecs, datant de l’antiquité, qui représentent chacun une position statique, ou un athlète dont le corps sculpté, semble représenté un idéal sportif. Ces artistes ont réalisé un réel travail journalistique, et nous informent sur l’allure du sport mis en évidence, la précision, la technique des gestes des protagonistes indique quelle position doit être adoptée, ces vestiges nécessaires pour comprendre les JO d’aujourd’hui attestent de l’intemporalité du Sport.
- DERICHE Dina, T5, rédactrice.