Les jeux olympiques de Paris 2024.
C’est sous le sceau d’une cérémonie de fermeture somptueuse, où se mêlaient feux d’artifices, jeux de lumière et drapeaux du monde entier, que se marquait la fin de cette éditions des JO 2020, édition particulière car se déroulant sans public et plus d’un an après la date initiale. Ces changements liés au COVID 19 n’ont pas empêché le drapeau olympique d’être transmis au prochain pays hôte : la France, avec sa capitale que représentait Mme Annie Hidalgo, maire de Paris, en le brandissant ce 8 Août 2020.
La perspective de ces JO 2024 fait frémir un bon nombre de personnes et soulève des enjeux aussi complexes que divers pour la ville hôte et ses habitants. Depuis ses origines antiques grecques, cette compétition à toujours été le théâtre d’une géopolitique démonstrative et culturelle, ou soft power, comme c’était le cas à la veille de la seconde guerre mondiale lorsque hitler comptait sur ses athlètes nationaux pour redorer son blason ou encore quelques décennies plus tard lorsque les deux blocs s’affrontaient aussi bien sur le terrain de l’espace que les terrains de jeux. Même si l'événement se veut apolitique, c’est le moment pour tout pays de se démarquer par son nombre de médaillés mais encore plus pour le pays hôte qui se doit sans cesse d’innover afin d’accueillir participants, publics (dans une certaine mesure), et dirigeants internationaux à ce rendez-vous, l’occasion de faire passer un message au monde entier.
Sous le feu des projecteurs pendant plusieurs semaines, la ville de Paris devra assurer sa transformation urbaine en bonne et due forme, une mission que la préfecture de la ville s’emploie à mener à bien depuis plusieurs mois déjà. Première destination touristique, la capitale et son ambitieux projet, ou plutôt défi, de la "Métropole du Grand Paris” devra inclure des espaces de jeux aménagés pour les athlètes et les visiteurs, en plus d’assurer un transport effectif tout en limitant les retombés économiques indésirables, comme la crise qui a suivi les JO 2016 au Brésil ou encore ceux de 1976 au Canada qui a mis plus de 30 ans à rembourser sa dette olympique. Pour ce faire, la ville aménage des lieux emblématiques tels que le château de Versailles pour les épreuves équestres, le champ de mars qui accueillera le beach volley sans oublier le grand palais avec l’escrime et le taekwondo. Mme le maire a par ailleurs déclaré : “Tous nos projets ont deux phases : avant et après 2024, car beaucoup de lieux seront utilisés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Nous allons transformer la Porte de la Chapelle, avec une grande place laissée à la nature dans cette entrée de la ville. Nous poursuivons le projet Trocadéro-Tour Eiffel ; après 2024, avec le Champ-de-Mars, ce sera un parc extraordinaire au cœur de Paris. Pour les Champs-Elysées, nous allons refaire la Place de la Concorde avant les Jeux, puis la totalité de l’Avenue ensuite ; ce sera un autre jardin extraordinaire. Pour Notre-Dame, avec l’Élysée et le diocèse, nous allons lancer un concours pour travailler sur les nouveaux aménagements du parvis et de ses abords. Concernant la Tour Montparnasse et son environnement, les travaux démarrent cette année.”
Mais si ces ambitieuses annonces laissent miroiter un Paris comme il ne l’a jamais été, les conséquences environnementales seront elles aussi à prendre en considération, surtout en ces temps d’incertitudes climatiques mais également sanitaires, des points noirs auxquels devra également penser le qatar; lui-même désigné pour accueillir une autre compétition sportive majeure : la coupe du monde de football masculin en 2022.
- TAHI Chanez, T2, rédactrice.