Escapades en Turquie
Merhaba, c’est en Turquie que je vous emmène dans Mes escapades pour rencontrer ces étendues de terre et d’Histoire, qui façonnent aujourd’hui ce pays partagé entre l’Occident et l’Orient. Je vais puiser dans ma mémoire, et dans mes carnets d’adresses pour vous faire découvrir ce pays que j’ai visité, revisité et que j’affectionne tout particulièrement pour ces charmes inconnus… Prêts ? Allons-y !
La Turquie, depuis la chute de l’empire ottoman il y a un siècle, connaît une modernisation de ses institutions, de sorte que l’influence historique porte un impact mineur sur le développement socio-culturel du pays. En bref, la Turquie est une destination convoitée pour l’attractivité de son tourisme, mais aussi pour son capital culturel présent au quotidien.
La Turquie ne se réduit pas à Istanbul. C’est en général, la première ville que nous visitons, celle du départ et des arrivées, cependant il ne faut pas assimiler toute la richesse culturelle turque à cette métropole. En tant que bon guide, je me dois de mentionner les monuments phares à visiter à Istanbul, comme l’ancienne église Sainte-Sophie ainsi que la Mosquée Bleue, toutes deux vestiges de l’empire byzantin, période d’avènement pour la somptueuse Constantinople. Ces mêmes monuments sont bordés par l’incontournable Bosphore, bras de mer qui sépare l’Europe de l’Asie, et point de passage pour les travailleurs turcs, et nous, touristes.

Je citerai évidemment le Palais Topkapi, la place Taksim, véritable emblème pour l’Histoire de la ville, cependant je vous recommanderai de vous déplacer en tramway, puisque c’est un moyen de locomotion traditionnel qui rappelle subtilement le tramway lisboète, et de goûter au « Simit », une sorte de bretzel turc. Je vous recommanderai aussi de vous perdre dans le dédale de rues du centre, et surtout de vous retrouver au Grand Bazar.
S’il n’y avait qu’un seul édifice que j’aimerais revoir, ce serait le Grand Bazar. Dans cet espace c’est la Turquie qui sommeille, condensée dans des centaines de lampes mosaïques multicolores, de vendeurs de bijoux raffinés, et de ses étals parfumées aux milles épices et aux spécialités de toutes sortes ( à essayer impérativement ! loukoums et baklavas ! ).
La visite d’Istanbul touche à sa fin, changeons de destination, allons à la gare de bus. Le bus, système de transport moderne, est le moyen privilégié pour découvrir l'arrière-pays, en plus d'apporter le confort nécessaire pour une traversée enrichissante. Destination : Ephèse.
Ephèse est une de mes recommandations pour les randonneurs. Village de montagne proche d’Izmir - une autre métropole turque - elle incarne le passé antique de la région. En effet, Ephèse fut grecque jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, elle a donc préservé les vestiges de son passé colonial. Enfiler ses chaussures de marche et explorer le village, c’est apprécier l’architecture traditionnelle des petites maisons ; c’est visiter la bibliothèque de Celsius et le Temple d’Artémis, c’est prendre conscience des échanges culturels entre la Turquie et la Grèce, rivales de toujours.
Après ce détour historique, je vous emmène à Pamukkale, huitième merveille du monde après le phare d’Alexandrie. Pamukkale signifie en turc « Château de coton ». Le site se compose de bassins d'eau thermale, dont l’origine provient de leur source située un peu plus haut. C’est la coulée de cette eau ultra chargée en calcite qui s’évapore sur les falaises qui entraîne la formation de ces travertins, qui ressemblent un peu à une succession de petits nuages de coton. En haut de ces falaises, je vous conseille de vous diriger à droite, il y a une vue panoramique sur Hierapolis, un site proche et Pamukkale, tout en dégustant une boisson fraîche bien méritée.
Le bus nous conduit ensuite vers le sud-ouest de la Turquie, littoral extrêmement touristique, dont les villes chef-lieu comme Antalya, Bodrum, Kusadasi forment des pôles d’activités. Luxe, confort, et mer Egée sont les maîtres mots des séjours sur la côte. Ces villes ne sont pas à ignorer, mais les petites adresses à connaître sont les petites villes qui les bordent, souvent moins envahies par le flot constant de touristes. Les villes que j’ai retenues dans cet itinéraire sont Kas, dans la fameuse Peninsula, ville au décor sublime, dont le marché qui se déroule tous les mercredis vous en apprend énormément sur le régime alimentaire des habitants, composé de fruits à profusion et de légumes frais. Fethiye retient aussi mon attention : tout comme Kas, elle a su conserver la tranquillité propre aux petites villes. Plusieurs croisières sont organisées à la journée en partance de son port ; je me rappelle en avoir pris une, et nous avions visité les côtes avec de nombreux points d’arrêt pour se baigner dans une eau turquoise.
Changeons complètement de paysage : nous voilà en Cappadoce ! Une région que je n’ai pas eu la chance de visiter durant mes nombreux voyages, mais dont j’ai entendu vanter l’authenticité. Cappadoce est réputée pour ses cheminées de fées qui en font sa caractéristique, ainsi que pour ses grandes formations rocheuses en forme de cônes présentes dans la vallée des Moines, à Göreme et ailleurs.


Les autres sites notables dans cette région semi-aride comprennent des maisons de l'Âge de Bronze sculptées dans les parois des vallées par des troglodytes -les habitants de grottes, puis utilisées comme refuges par les premiers chrétiens. Cappadoce est aussi connu pour ses envolées de Montgolfières, un spectacle vertigineux à essayer.
Notes de fin : N’hésitez pas à visiter des musées comme celui des Arts modernes à Istanbul, ou encore à profiter des aquariums saisissants à Antalya ou des safaris de haute voltige à Marmaris.
Je finirai cet balade touristique par un conseil clivant que j’ai retenu tout au long de mes escapades dans ce vaste pays : « rien ne se passe comme prévu, les imprévus font partie du voyage. Ces péripéties enrichissent notre expérience et permettent de nous mettre en situation d’aventure, comme nous le sommes si peu souvent au XXIème siècle ».




J’ajouterai un impératif, l’impératif culinaire : goûtez au « Ayrane », sorte de petit lait salé, accompagné d’un plat à la viande épicée comme le « Iskender », et pour finir le repas en grâce, je vous conseillerai la glace artisanale. En général, elle coûte plus cher, mais vous aurez droit au spectacle du glacier qui maniera, et remaniera avec un savoir-faire impressionnant votre glace, qui aura un goût de nougat, ne soyez pas surpris. Sur ce, bon vent !
Dina Deriche, T5, rédactrice