Ensemble, luttons !

     En 2024, la communauté internationale commémore la Journée mondiale contre le cancer le 4 février sous le slogan "Combler les lacunes en matière de soins ", faisant appel à unir nos voix et à agir.

      L’OPS (agence internationale de la santé pour les Amériques et le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé) se joint à cette campagne en appelant chacun, collectivement et individuellement, à s’engager à renforcer les actions visant à améliorer la qualité des soins, y compris le dépistage, la détection précoce, le traitement et les soins palliatifs.

     La Journée mondiale contre le cancer est un événement annuel, lancé par l’Union internationale contre le cancer (UICC) en collaboration avec l’OMS, qui invite les citoyens, les organisations et les institutions gouvernementales du monde entier à unir leurs efforts pour lutter contre l'épidémie mondiale du cancer. 

     Cette année, la campagne vise tout particulièrement à améliorer les connaissances générales de la population sur le cancer et à battre en brèche les idées fausses à propos de cette maladie.

Mais donc, qu’est ce que le cancer ? 

     Le cancer est une maladie qui survient lorsque des modifications d'un groupe de cellules normales au sein de l'organisme entraînent la croissance incontrôlée et anormale d'une masse qu'on appelle une tumeur. Ceci est valable pour tous les cancers à l'exception de la leucémie (cancer du sang).

     Si le problème n'est pas pris en charge, les tumeurs peuvent grossir et se propager dans les tissus sains autour d'elles ou dans d'autres régions de l'organisme via le flux sanguin et le système lymphatique. 

     Elles peuvent perturber les systèmes digestifs, nerveux ou circulatoires et libérer des hormones qui peuvent perturber le fonctionnement de l'organisme.

     Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses et menacent rarement la vie du patient. Elles grossissent plutôt lentement, ne s'étendent pas à d'autres parties du corps et sont généralement constituées de cellules similaires à des cellules normales ou saines. Elles ne poseront problème que si elles sont très grosses, deviennent gênantes ou appuient sur d’autres organes, par exemple, une tumeur du cerveau à l’intérieur de la boîte crânienne.

     Les tumeurs malignes se développent plus vite que les autres et ont la capacité de se répandre et de détruire les tissus voisins. Les cellules de tumeurs malignes peuvent se détacher de la tumeur principale (ou primaire) et s'installer dans d'autres régions de l'organisme via un processus appelé métastase.  Après avoir envahi les tissus sains sur le nouveau site, elles continuent à se diviser et à croître. 

     Les cancers peuvent être causés par différents facteurs, et, comme beaucoup d'autres maladies, la plupart des cancers résultent de l'exposition à plusieurs d'entre eux. Il est important de se rappeler que même si l'on ne peut pas agir sur certains facteurs, environ un tiers des cas de cancers peuvent être évités en réduisant les risques comportementaux et diététiques, comme par exemple, l’exposition trop fréquente au soleil. 

     Cette maladie entraîne chaque année 10 millions de décès, C’est plus que le VIH/SIDA, la malaria et la tuberculose réunis, avec de grandes disparités en fonction des pays. 

     Pour les pays développés par exemple, comme la France ou les Etats-Unis, on observe que le cancer du poumon reste le plus mortel mais les institutions sont capables de soigner les personnes touchées. Mais, dans  les pays à revenus faibles et moyens, les cancers  seront diagnostiqués trop tard pour être guéris.

La raison ?

     Peu ou pas de prévention, un diagnostic très tardif à un état avancé de la maladie et très peu d’infrastructures de soins et de médicaments innovants disponibles pour les patients dans le monde

     Pour de nombreux habitants des pays en développement, le traitement du cancer est trop cher ou, plus souvent, inexistant. Actuellement, 30 pays n’ont pas d’appareils de radiothérapie.

     Face au cancer, les inégalités sont malheureusement très nombreuses. C’est d’ailleurs tout l’objet cette année de la campagne « Pour des soins plus justes » de l’UICC (Union Internationale contre le cancer). Le cancer représente donc un véritable sujet de santé publique pour lequel nous avons tous un rôle à jouer.

      Le cancer n’est pas une condamnation à mort ; il existe des moyens éprouvés de le prévenir et de le guérir.

     On peut éviter un tiers de tous les cancers, et en guérir un tiers. À moins que nous n’agissions d’urgence, d'ici 2030 plus de 13 millions de personnes mourront du cancer chaque année.

     En réponse à la crainte internationale au sujet de l’impact du cancer sur l’humanité, se développe institutions, journées mondiales, aides significatives pour tenter de répondre aux enjeux de qualité, de participation des dépistages ainsi que le développement  de nouveaux dispositifs d’invitations et d’actions comme, «Aller vers» déployé sous la responsabilité de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie.

     L'initiative vise à réduire la mortalité mondiale par cancer de 2,5% par an. Elle impulse et coordonne, depuis le 1er janvier 2024, la stratégie et le déploiement des invitations des trois programmes nationaux de dépistages organisés et leurs relances. Pour cela, la CNAM s’appuie sur son savoir-faire et son expérience en matière d’exploitation des bases de données et de contact avec les assurés selon plusieurs modalités (courrier, mail, SMS), afin qu’ils ne manquent pas l’information et évitent également de l’oublier.

     Le programme d’opérations dites « d’Aller vers » vise à  apporter soins et connaissances  auprès des populations les plus fragiles et les plus éloignées du système de santé à l’instar de celui mis en place en 2021 pour la vaccination contre le Covid-19.

     Voici donc un exemple démonstratif de l’aide essentielle de l’aide apportée au plus démunis. D’autres instances comme l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique lance depuis plusieurs décennies un programme visant à fournir une assistance dans toutes  mesures possible

     L’AIEA, qui fait partie du système des Nations Unies, est l’une des principales organisations au monde à se consacrer aux utilisations pacifiques de la science et de la technologie nucléaires.

     Elle s’efforce depuis plus de 40 ans de mettre la radiothérapie, méthode très efficace de traitement du cancer, à la disposition des pays à revenus faibles et moyens. La radiothérapie, qui peut réduire et éliminer les tumeurs cancéreuses, est au plus haut point nécessaire dans les pays en développement, où beaucoup de cancers sont diagnostiqués trop tard pour pouvoir être traités efficacement.

     Malheureusement, dans le monde en développement, 20 % seulement des patients nécessitant une radiothérapie y ont accès aujourd’hui. 

     Par le biais de son Programme d’action en faveur de la cancérothérapie (PACT), l’AIEA combine son expérience de la médecine radiologique avec celle de l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires internationaux pour une lutte contre le cancer. Elle fournit du matériel de radiothérapie et dispense une formation à des centres  médicalisés dans plus de 115 États membres en développement. 

     En plus des institutions, les organisations non gouvernementales jouent un rôle crucial dans la lutte contre le cancer à travers le monde. Elles fournissent ressources  éducatives et campagnes de sensibilisation pour informer le public sur les risques du cancer, les méthodes de prévention et les options de traitement disponibles par l'organisation d'événements communautaires, conférences et séminaires. 

     Certaines d’entre elles militent pour des politiques de santé publique favorables à la lutte contre cette maladie, telle que l’accès à des soins de santé abordables, le financement de la recherche sur le cancer et la réglementation de produits chimiques cancérigènes pour que les sociétés les plus défavorables et marginalisées peuvent obtenir un dépistage adéquat du cancer. Prenons l’exemple du  Challenge 5km de la Journée internationale contre le cancer ou les adhérents effectuent  une boucle de 5 kilomètres dans le sport de leur  choix : la course à pied, le vélo, la natation, la marche, la randonnée... Le but de cette course est de faire du bruit et attirer l'attention sur les iniquités dans les soins du cancer qui existent partout dans le monde pour promouvoir des soins plus justes. 

 

     Le cancer ne connaît pas de frontières et est susceptible de toucher toutes les populations à travers le monde , qui que nous soyons. Cela revient donc à nous de faire preuve de solidarité et essayer de lutter contre cette maladie. Il est primordial de s’unir contre la menace et cela débute par l’apprentissage commun de ce qu’est un cancer.

 

- Jeanne MARANGE -