Noël, une fête magique ou marketing ?
Thanksgiving, la Saint-Nicolas et enfin Noël, autant de fêtes réunissant les êtres qui nous sont chers autour d'une table, garnie et décorée, où des cadeaux se glissent parfois pour parfaire la soirée. Mais cette liste prolongée d'agréments censés accompagner ces fêtes ne résultent-ils pas d'une surconsommation, ces célébrations de prime abord religieuses, ne se sont-elles pas transformées en véritable festin commercial ?
Noël a pendant longtemps été considéré comme une fête religieuse. Son étymologie signifierait “jour de naissance” en latin (natalas dies) ou, dans les termes gaulois “noio” et “hel” qui veulent respectivement dire “nouveau” et “soleil”. On ne sait réellement quelle religion est à l’origine de Noël. On sait en revanche qu’en 2000 avant Jésus-Christ existait un rite païen. Chaque 24 décembre, durant les fêtes du solstice d’hiver, les païens fêtaient la renaissance du soleil en décorant un arbre symbolique. Néanmoins, c’est avec l’expansion de la chrétienté – qui s’approprie cette fête – que Noël « s’exporte » dans toute l’Europe.
Ce rite s'est rapidement transformé en fête plus ou moins commerciale après la deuxième guerre mondiale. La France, comme plusieurs pays développés, est devenue une société de consommation grâce à la hausse de la croissance économique. Les publicités ont fait leur apparition, et c’est ainsi que l'influence commerciale débutait. Le second acteur clé n'est autre que le fameux Père Noël de Coca-Cola. On doit à la Coca-Cola Company le renouvellement de l'identité de Saint-Nicolas en Santa Claus. Ce dernier, vêtu de rouge (les couleurs de Coco Cola), correspond au très illustre personnage réconfortant d'une publicité pour la boisson diffusée durant 35 ans, mais il n'est en réalité qu'un pur produit marketing. Il est donc normal que Noël ait aujourd’hui une forte empreinte commerciale.
Noël ne se pare du manteau des traditions que pour mieux cacher ses modernisations. Le cas de la Finlande le prouve : le petit pays nordique s'accapare l'identité du Père Noël en se fondant sur ses propres traditions et en profite aujourd’hui pour organiser un actif tourisme international de Noël, de la capitale à la lointaine Laponie. Le père Noël est donc l’un des symboles de la mondialisation.
Si effectivement il existe une publicité abusive pour cet événement, il ne faut pas nier l’échange et l’amour qui sont des valeurs importantes pendant les fêtes. Durant décembre, on se réunit pour acheter le sapin, et on le fait tous ensemble. Des cadeaux sont choisis avec attention, et c’est au pied du sapin qu’on les dépose avant de les ouvrir tous ensemble. On partage un repas tous ensemble autour d’une table, chacun a sa chaussette. L’esprit de Noël c’est bien celui-ci : celui du partage.
Dina DERICHE, T5, rédactrice.
Thanksgiving, la Saint-Nicolas et enfin Noël, autant de fêtes réunissant les êtres qui nous sont chers autour d'une table, garnie et décorée, où des cadeaux se glissent parfois pour parfaire la soirée. Mais cette liste prolongée d'agréments censés accompagner ces fêtes ne résultent-ils pas d'une surconsommation, ces célébrations de prime abord religieuses, ne se sont-elles pas transformées en véritable festin commercial ?
Noël a pendant longtemps été considéré comme une fête religieuse. Son étymologie signifierait “jour de naissance” en latin (natalas dies) ou, dans les termes gaulois “noio” et “hel” qui veulent respectivement dire “nouveau” et “soleil”. On ne sait réellement quelle religion est à l’origine de Noël. On sait en revanche qu’en 2000 avant Jésus-Christ existait un rite païen. Chaque 24 décembre, durant les fêtes du solstice d’hiver, les païens fêtaient la renaissance du soleil en décorant un arbre symbolique. Néanmoins, c’est avec l’expansion de la chrétienté – qui s’approprie cette fête – que Noël « s’exporte » dans toute l’Europe.
Ce rite s'est rapidement transformé en fête plus ou moins commerciale après la deuxième guerre mondiale. La France, comme plusieurs pays développés, est devenue une société de consommation grâce à la hausse de la croissance économique. Les publicités ont fait leur apparition, et c’est ainsi que l'influence commerciale débutait. Le second acteur clé n'est autre que le fameux Père Noël de Coca-Cola. On doit à la Coca-Cola Company le renouvellement de l'identité de Saint-Nicolas en Santa Claus. Ce dernier, vêtu de rouge (les couleurs de Coco Cola), correspond au très illustre personnage réconfortant d'une publicité pour la boisson diffusée durant 35 ans, mais il n'est en réalité qu'un pur produit marketing. Il est donc normal que Noël ait aujourd’hui une forte empreinte commerciale.
Noël ne se pare du manteau des traditions que pour mieux cacher ses modernisations. Le cas de la Finlande le prouve : le petit pays nordique s'accapare l'identité du Père Noël en se fondant sur ses propres traditions et en profite aujourd’hui pour organiser un actif tourisme international de Noël, de la capitale à la lointaine Laponie. Le père Noël est donc l’un des symboles de la mondialisation.
Si effectivement il existe une publicité abusive pour cet événement, il ne faut pas nier l’échange et l’amour qui sont des valeurs importantes pendant les fêtes. Durant décembre, on se réunit pour acheter le sapin, et on le fait tous ensemble. Des cadeaux sont choisis avec attention, et c’est au pied du sapin qu’on les dépose avant de les ouvrir tous ensemble. On partage un repas tous ensemble autour d’une table, chacun a sa chaussette. L’esprit de Noël c’est bien celui-ci : celui du partage.
Dina DERICHE, T5, rédactrice.